Rebeccah Love, Promotion 2008, Lauréate 2019 du prix de distinction des jeunes diplômés
« Nous devons veiller les uns sur les autres et bâtir ensemble une communauté solide. Le devoir d’empathie n’a jamais été aussi important. Quelles que soient les circonstances, il est essentiel de rester motivé. »
Considérée comme l’une des jeunes voix les plus importantes du Canada, Rebeccah Love est aujourd’hui une cinéaste accomplie dont les œuvres ont été projetées dans les plus grands festivals de cinéma du pays. « Je ne serais pas là où j’en suis aujourd’hui sans la patience, l’enthousiasme, la gentillesse et la passion de mes professeurs », affirme-t-elle, soulignant la profonde influence qu’a eu TFS sur sa carrière de réalisatrice. Rebeccah a obtenu une licence en beaux-arts à l’Université de Ryerson et une maîtrise en création littéraire à l’Université de Guelph, mais, comme elle le dit elle-même, sa « passion pour l’art, la narration, le théâtre, le cinéma et l’écriture a commencé à TFS ».
C’est dans le cadre du cours d’anglais de Niveau III, animé par M. Tucker, que Rebeccah a réalisé son premier film, l’adaptation d’une nouvelle extraite du recueil d’Alice Munro, Lives of Girls and Women. « M. Tucker a mis l’accent sur le rôle des narratrices, et ses paroles m’ont particulièrement marquée. » C’est aussi ce projet qui a incité Rebeccah à acheter sa première caméra. « C’est à peu près le même type de films que je continue de faire aujourd’hui. Je me considère comme une réalisatrice bricoleuse, c’est-à-dire que je m’occupe de tout, le plus souvent avec des moyens limités. »
Parmi son impressionnante filmographie de courts métrages numériques, Rebeccah cite A Woman’s Block comme son œuvre préférée. Ce film suit les pas d’une femme en convalescence après une crise mentale. À l’occasion du lancement du film, Rebeccah a invité des membres éminents du Centre de toxicomanie et de santé mentale (CAMH) et des personnalités du monde du cinéma, qui se sont exprimées, après la projection, sur les enjeux de la santé mentale. Cette preuve de sollicitude en dit long sur Rebeccah Love, tant sur la personne que sur la cinéaste. « J’aime faire des films sur la nature humaine et la persévérance », explique-t-elle. « Ce qui m’intéresse par-dessus tout, c’est l’optimisme. »
Prenant place à Toronto ou dans de petites localités de l’Ontario, les films de Rebeccah abordent avec beaucoup de finesse les thèmes universels que sont l’amour, la solitude et l’importance de la communauté. La réalisatrice porte un message fort et engagé : « Nous devons veiller les uns sur les autres et bâtir ensemble une communauté solide. Le devoir d’empathie n’a jamais été aussi important ». Et ajoute : « La vie est un défi permanent, mais quelles que soient les circonstances, il est essentiel de rester motivé. » Interrogée sur les conseils qu’elle aimerait donner aux élèves de TFS, Mme Love répond sans hésitation : « Ne cessez jamais d’apprendre ».
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