Après TFS - Faiz Chishtie '17

Siena Maxwell
Dans cette édition d'Après TFS, nous rencontrons Faiz Chishtie de 2017, PDG et cofondateur de Laminar.
TFS : Veuillez décrire votre parcours après TFS.

FAIZ CHISHTIE :
Après avoir obtenu mon diplôme à TFS, je me suis inscrit à l’Université d’Ottawa, où j’ai étudié le génie logiciel dans le cadre de l’option coop. Mon premier stage s'est déroulé au sein du gouvernement en tant qu'analyste de la sécurité, ce qui m'a fait comprendre que ce n’était pas la bonne filière pour moi. J’ai effectué mon deuxième stage à la Gendarmerie royale du Canada, au terme duquel j’ai été recruté par Microsoft pour mon prochain stage. J'ai eu la chance de travailler au sein d’une équipe à Seattle et j'ai vraiment apprécié l'expérience. J'ai continué à travailler pour Microsoft jusqu’à la fin de mes études. J'ai également eu l’occasion de travailler en tant qu’assistant d’enseignement et qu’adjoint à la recherche à l’université.
 
En dehors de l'école, un ami à moi, qui est désormais mon associé en affaires, et moi avons créé une association à but non lucratif après nous être aperçus du décalage entre notre travail de développeurs de logiciels et ce qui se passait sur le terrain. Tout le monde avait de grandes ambitions de faire carrière au sein d'entreprises comme Meta et de toucher de gros salaires, mais il y avait un réel décalage entre ces ambitions et la souffrance qu’on observait, notamment au plus fort de la pandémie.

Nous avons donc réuni un groupe d'environ 30 à 40 personnes, dont certains étaient des étudiants que j'avais encadrés et d'autres étaient des amis et des collègues, et nous avons lancé Software for Love en 2020. L’idée était de réaliser des projets et de faire don de tous les bénéfices. En quelques années, nous avons récolté environ 10 000 $. C'était un projet vraiment amusant et notre première incursion dans la création d'une entreprise.
 
Comme mes études universitaires touchaient à leur fin, j'avais prévu de poursuivre une maîtrise en informatique mais, juste avant de m’inscrire, un ami m'a proposé le poste de directeur de la technologie de sa jeune pousse de meubles et de décoration d'intérieur, que  j'ai accepté sur un coup de tête. Ce fut une rude expérience, mais nous avons beaucoup appris. À la suite de cette expérience, j'ai travaillé environ un an et demi au sein de deux autres jeunes pousses, l’une à temps plein et l’une à temps partiel, travaillant principalement à la connexion de systèmes. J'ai ensuite intégré très tôt une jeune pousse spécialisée dans la santé masculine appelée Phoenix, où j'ai effectué des travaux en génie et contribué à faire évoluer l'entreprise. Ce fut un très gros travail, mais également une expérience formatrice à la fois amusante et précieuse.
 
En mars dernier, il y a environ un an et demi, j'ai décidé que le moment était venu pour moi d’arrêter et de créer ma deuxième jeune pousse, axée sur la connexion de systèmes par l’entremise de nos propres logiciels. Nous avons levé la ronde de financement de prédémarrage en octobre et nous formons une équipe de cinq personnes basée au centre-ville de Toronto et de San Francisco. On s’est bien amusés ! C'est certainement le travail le plus difficile que j'aie jamais entrepris, mais l'équipe est géniale. Voilà donc mon histoire.

TFS : À quoi ressemble une journée type pour vous ?

FAIZ CHISHTIE : En règle générale, j'arrive au bureau vers 7 ou 8 heures du matin, je commence ma journée en mangeant un bagel; nous nous réunissons habituellement en équipe chaque matin. Je consacre la majeure partie de ma journée à la vente. En fait, je passe beaucoup de temps à appeler les clients, les uns après les autres. Je suis parfois amené à effectuer des tâches en génie mais, comme notre directeur de la technologie s'en occupe en grande partie, je me concentre essentiellement sur les ventes. Il m’arrive également de participer à des réunions d'investisseurs, à des discussions avec des fondateurs ou de communiquer avec des personnes de mes communautés de fondateurs. Mon agenda se résume à peu près au suivant : arriver, répondre aux appels, terminer vers 19 ou 20 heures. La bonne nouvelle, c'est que le travail porte ses fruits. Les affaires marchent bien, ce qui est formidable.
 
En dehors du travail, je passe du temps avec mon berger allemand. Nous allons souvent au parc. Un de mes collègues est marathonien, nous nous entraînons donc ensemble et nous nous préparons pour notre deuxième marathon. Nous avons couru environ 30 km pendant les week-ends ces derniers temps. Je me passionne aussi pour le combat libre. Je pense qu’il est vraiment important de s’adonner en dehors du travail à des activités qui nous font garder les pieds sur terre.

TFS: Qu’est-ce qui vous donne le plus de satisfaction dans votre travail ?

FAIZ CHISHTIE :
C'est vraiment chouette de voir nos clients et les personnes qui font appel à nos services, et d'en tirer le meilleur parti. Ce sentiment remonte à l’époque où nous travaillions pour une association à but non lucratif et fournissions des logiciels. C'est génial de voir les gens compter sur ce que nous avons conçu et d’en être véritablement satisfaits. L’autre aspect le plus satisfaisant est de côtoyer l’équipe. Nous nous amusons beaucoup ensemble et nous avons vécu des moments très forts. Surtout lors de nos voyages tous ensemble à San Francisco. Ces deux aspects, à savoir contempler ce que nous avons réalisé et savourer ce parcours avec l’équipe, représentent sans aucun doute les temps forts pour moi.

TFS : Comment votre expérience à TFS vous a-t-elle aidé à arriver là où vous êtes aujourd’hui ?

FAIZ CHISHTIE :
Les professeurs de TFS étaient formidables et ont certainement façonné celui que je suis devenu. Je reste toujours en contact avec eux et je parle régulièrement à mon ancien professeur de mathématiques, M. Price. À vrai dire, il y a tellement d'enseignants avec lesquels je suis toujours en contact sur LinkedIn ou par courriel. Ce qui m’a le plus marqué, c’est l’engagement des enseignants.
 
Un autre aspect important de mon expérience était la possibilité d’essayer tant de choses différentes. L’école m’a poussé à explorer mes intérêts. C’est pour cette raison que je me suis devenu joueur du cor dans un ensemble et que j’ai pratiqué l’athlétisme. Même si ces passe-temps n’ont pas de rapport direct avec le métier que j’exerce actuellement, ils m’ont marqué. Je continue de faire régulièrement de l’activité physique et je joue de la musique de temps en temps. Il ne fait pas de doute que TFS m'a initié à mes futurs loisirs.

TFS : Comment la langue française et le bilinguisme ont-ils influencé votre carrière ?

FAIZ CHISHTIE : En fait, j'ai décroché quelques emplois d'assistant d'enseignement parce que je parlais français ! Au cours de mes études de premier cycle, on avait une chance inouïe de travailler au sein de la faculté d'informatique, à condition de parler français. Le français m’a également été utile quand j’ai décroché mon premier emploi au sein du gouvernement.

En dehors du travail, j'aime écouter les nouvelles en français. Je suis des gens formidables qui parlent principalement français et c'est une façon agréable de tenir mes compétences linguistiques à jour. Bien sûr, c'est toujours un grand atout pour faire du réseautage. Savoir parler la langue d’une personne ou communiquer avec elle sur ce plan facilite vraiment les relations avec elle.

TFS: Quelles compétences ou leçons tirées de TFS employez-vous le plus souvent dans votre travail ?

FAIZ CHISHTIE :  On avait énormément de travail à gérer à TFS. C'était donc l’endroit idéal pour apprendre à gérer des priorités multiples. Le programme du Baccalauréat International nous a notamment appris à concilier les exigences concurrentes et à rester organisés dans les situations complexes.
 
Je me souviens aussi que mon professeur de chimie nous parlait un jour de la gestion des erreurs. Il nous a dit : « Ce n'est pas grave si vous faites des erreurs. Il faut persévérer ». Ses paroles pleines de sagesse ont toujours occupé une place dans ma vie. Il m’arrive encore parfois d’entendre son bon conseil, soit de ne jamais me laisser décourager, résonner dans ma tête. 

TFS : Quelle a été votre expérience la plus mémorable à TFS ?

FAIZ CHISHTIE : Au cours de ma dernière année, l’école m’a confié l’organisation de la journée d’orientation, ce que j’ai adoré. Nous avons planifié toute la journée et organisé une semaine d'animations avec, au menu, toutes sortes d'activités disparates mais amusantes. L’animation d’un tournoi Smash Bros sur GameCube demeure l’un des souvenirs qui m’a marqué. On s’est franchement bien amusés et c’était une façon vraiment sympa de donner le coup d’envoi à l’année.

TFS : Quels conseils donneriez-vous aux élèves ?

FAIZ CHISHTIE : Essayez le plus de choses différentes que possible et saisissez chaque occasion. 

TFS : Qu’auriez-vous aimé savoir, pendant vos études à TFS, qui aurait pu mieux vous préparer à la vie après l’obtention de votre diplôme ?

FAIZ CHISHTIE : J’aurais aimé comprendre plus tôt que les notes n’étaient pas le plus important. Bien sûr, elles sont importantes dans une certaine mesure, en particulier si l’on envisage de poursuivre des études universitaires. Mais en dehors de ce contexte, souvent ce ne sont pas les notes en tant que telles qui déterminent l’avenir d’une personne. Ce qui compte vraiment, c’est la façon dont on réfléchit, dont on relève les défis et dont on communique avec les autres. Je pense que, si je l’avais su, je me serais mis beaucoup moins de pression à l’école.
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